Violine

Les gens me font rire, certaines de leurs réflexions, de leurs mots, certaines mimiques sont cocasses. L'un des exemples que je vois le plus souvent est lorsque j'explique ma relation amoureuse.

<<- Je ne sors pas avec Elise, elle est totalement libre de sortir avec qui elle veut...

-Attends, tu l'aimes ?

-Oui.

-Mais elle t'aime ?

-Oui.

-J'comprends pas...

-Eh bien, si je sors avec Elise, on va s'aimer un temps, s'embrasser, se câliner, puis l'un d'entre nous va se lasser, on va tomber dans la routine, devenir une chose banale pour finir par ne plus s'aimer. Alors on s'est séparé en sachant chacun que l'autre l'aime et pour toujours. Là, nous sommes libres de faire ce qu'il nous plait, elle peut coucher avec qui elle veut, aimer qui elle veut, je n'ai pas mon mot à dire, et théoriquement moi aussi, mais elle fait tout pour que je ne sois qu'à elle ou à me rendre malheureux au choix. Lorsque je lui présente une amie, elle la descend, la rabaisser; ce qui est marrant c'est que ce spectacle me plaît, je la vois jalouse avec une repartie incroyable, c'est presque jouissif; ensuite elle me parle à part me critiquant sur "le cageot que j'ai osé lui présenter". Putain qu'est ce qu'elle est belle en colère... Alors, elle m'embrasse, souvent même, c'est vrai elle peut sortir avec qui ça lui chante, elle n'a pas le droit de me refuser un baiser, qu'il soit volé dans un escalier ou offert dans une chambre...

-T'es zarb' "

;">"Dédale et le fil d'Anette" Anette Messager

Ce mot me fera toujours rire :D

L'amour n'est pas égoïste, il est l'extension de notre pensée la plus profonde et la moins dissimulable qui existe.

http://www.youtube.com/watch?v=5bfseWNmlds

Il y a des mots qui n'ont de cesse de résonner dans ma tête. Ils se claquent contre les parois de mon crâne, explosent et fusionnent. Parfois, ils disparaissent un temps avant de revenir à la charge. J'essaye, vainement, de les assembler, de former une sorte de cohérence entre ces bourreaux...

C'est marrant et frustrant à la fois, une sorte de délire adolescent, mon seul moyen de m'évader, de me différencier des autres, la manifestation de ma singularité et une démonstration de mon égocentrisme...

"Les dormeurs" Sophie Calle

En parler à mes amis serait inutile, dire à des personnes ne connaissant pas Marx (ni Karl ni Groucho) que des mots me tourmentent est ridicule... Mes amis ne suppriment pas ce monde mais l'embellissent. Ils ne comprendraient pas et c'est pour ça que ce sont mes amis, ils ne veulent pas empiéter sur mes pensées car ils n'en voient pas l'utilité. Ils ne touchent pas à mon petit monde, ne le salissent pas de leurs influences. Je laisse rarement des gens accéder à ma conscience, peu de gens peuvent comprendre l'importance de ce monde et lorsqu'ils le peuvent, j'essaye de détruire le leur... Ce n'est pas de l'égoïsme, non, c'est une volonté, j'aime être seul dans ma fuite, j'aime être l'unique personne à disparaître.

Quant à moi,  ce monde est parfait car il est le mien, et il est le seul endroit où mon allocentrisme ne peut se manifester, l'endroit où je ne dois pas compter sur les autres, où je suis mon seul bienfaiteur... Malheureusement ce paradis est cloisonné par ces mots, ils ne le laissent pas s'étendre et le réduisent...

http://www.youtube.com/watch?v=0k8SVTV-GWc