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Violine
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2 septembre 2010

Puisqu'il faut un titre

Il y a des mots qui n'ont de cesse de résonner dans ma tête. Ils se claquent contre les parois de mon crâne, explosent et fusionnent. Parfois, ils disparaissent un temps avant de revenir à la charge. J'essaye, vainement, de les assembler, de former une sorte de cohérence entre ces bourreaux...

C'est marrant et frustrant à la fois, une sorte de délire adolescent, mon seul moyen de m'évader, de me différencier des autres, la manifestation de ma singularité et une démonstration de mon égocentrisme...

Les_Dormeurs_Sophie_Calle_1979

"Les dormeurs" Sophie Calle

En parler à mes amis serait inutile, dire à des personnes ne connaissant pas Marx (ni Karl ni Groucho) que des mots me tourmentent est ridicule... Mes amis ne suppriment pas ce monde mais l'embellissent. Ils ne comprendraient pas et c'est pour ça que ce sont mes amis, ils ne veulent pas empiéter sur mes pensées car ils n'en voient pas l'utilité. Ils ne touchent pas à mon petit monde, ne le salissent pas de leurs influences. Je laisse rarement des gens accéder à ma conscience, peu de gens peuvent comprendre l'importance de ce monde et lorsqu'ils le peuvent, j'essaye de détruire le leur... Ce n'est pas de l'égoïsme, non, c'est une volonté, j'aime être seul dans ma fuite, j'aime être l'unique personne à disparaître.

Quant à moi,  ce monde est parfait car il est le mien, et il est le seul endroit où mon allocentrisme ne peut se manifester, l'endroit où je ne dois pas compter sur les autres, où je suis mon seul bienfaiteur... Malheureusement ce paradis est cloisonné par ces mots, ils ne le laissent pas s'étendre et le réduisent...

http://www.youtube.com/watch?v=0k8SVTV-GWc

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